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Date de publication : 10/06/2021
Diversité
Enseignement

Alexandre, tuteur de la cordée “Ambition Sciences ParisTech – ENCPB”, témoigne

Alexandre Cazanove (Chimie ParisTech – PSL), témoigne de son expérience en tant que tuteur de la cordée de la réussite « Ambition Sciences ParisTech – ENCPB » pendant l’année 2020/2021.

Que faisiez-vous dans le cadre de cette cordée ?

J’ai accompagné trois élèves de 1ere année de classe prépa sur les matières scientifiques. Nous avons repris les exercices de cours, les sujets de khôlle qu’ils n’avaient pas compris. Nous avons traité les questions de cours qu’ils n’avaient pas comprises.

Je leur ai aussi donné des conseils méthodologiques. Après deux ans de prépa, j’avais le recul nécessaire pour les aider : ne pas chercher la perfection, travailler les sciences, mais aussi le français et l’anglais, prioriser, suivre le rythme, ne pas hésiter à poser des questions, lâcher prise sur ce qui n’est pas important. Je leur ai dit que suivre les cours de prépa, c’est comme prendre un train en marche. Il faut assimiler les bases rapidement pour monter dans le train, sinon on reste à quai.

Je leur ai présenté les concours, les différentes banques, les attendus, les écoles, notamment Chimie ParisTech, et ce qu’on y fait afin qu’ils puissent décider de la stratégie à adopter pour intégrer l’école de leur choix. Je leur ai conseillé de profiter des forums pour identifier les écoles qui les intéressent et donc les concours qu’ils doivent préparer en priorité.

J’ai démystifié aussi l’arrivée à l’école. Comme nous venons de classes préparatoires, voire de filières différentes, Chimie ParisTech par exemple reprend d’abord les bases pour que tous les élèves soient au même niveau. L’intégration se passe donc bien.

Que retenez-vous de cette expérience ?

Il n’est pas facile de transmettre ses connaissances à d’autres personnes. On se rend compte de la difficulté d’enseigner. Lorsqu’on a compris quelque chose, on est capable de l’expliquer facilement et simplement. Mais lorsqu’on croit avoir compris et que ce n’est pas le cas, c’est plus difficile.

C’est aussi très gratifiant de pouvoir échanger avec d’autres personnes, de pouvoir les soutenir moralement, de se rendre compte qu’on a pu tirer des leçons de ses propres années de prépa. Cela m’a permis de prendre du recul par rapport à ma propre expérience.

Si je devais le refaire, j’assurerais un suivi encore plus étroit des élèves que j’accompagne. C’est difficile car en prépa, l’emploi du temps est déjà chargé. Mais c’est important de se voir régulièrement et si possible en présentiel car on peut mieux identifier les points de blocage.

 

Quel impact a votre action ?

C’était utile car cela a permis aux tutorés de travailler sur des sujet qu’ils n’avaient pas compris. Les exercices que nous avons fait ensemble et les explications que j’ai pu leur donner ont permis de débloquer la situation.

J’étais aussi heureux de pouvoir les aider à mieux s’organiser, à prendre du recul sur la prépa, à l’appréhender dans sa globalité.

En plus, nous avions le même vécu : faire une prépa loin de chez soi, de ses parents. J’ai pu ainsi leur raconter comment je l’avais vécu et comment ils pouvaient gérer cette situation.

Cette expérience m’a conforté dans l’idée de préparer l’agrégation de chimie pour devenir enseignant.

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