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Serah (Kenya) at work at Chimie ParisTech

©ParisTech_FlorenceLelait

Date de publication : 14/02/2023
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Serah, une étudiante kenyane en stage à Chimie ParisTech

ParisTech a lancé en 2019 une coopération avec l’Université de Nairobi (UoN) au Kenya. Après avoir obtenu un financement du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères qui a permis à quelques écoles du réseau de visiter l’Université de Nairobi, ParisTech a obtenu un financement Erasmus+. Serah Wanjiku Njoroge a postulé à l’appel à candidatures et effectue maintenant un stage de six mois à Chimie ParisTech au sein de l’équipe SEISAD (Synthesis, Electrochemistry, Imaging and Analytical Systems for Diagnosis) à l’Institute of Chemistry for Life and Health Sciences (i-CLeHS).

 Pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Serah Wanjiku. Je suis née dans le comté de Nyandarua au Kenya.

Je suis étudiante en deuxième année de master et je travaille actuellement sur mon mémoire. J’effectue mon master en chimie analytique au Département de chimie (Faculté de science et technologie) à l’Université de Nairobi. J’ai obtenu mon bachelor en pédagogie (chimie/biologie) à l’Université Kenyatta au Kenya. J’ai changé d’université parce que l’Université de Nairobi a plus de ressources et la formation est meilleure. C’est une université de rang mondiale et elle offre plus d’opportunités.

Pourquoi avez-vous choisi de venir en France ?

Je n’étais jamais venue en Europe avant et j’ai toujours rêvé de visiter Paris. Quand l’opportunité s’est présentée, j’étais heureuse de postuler.

Comment avez-vous été informée du partenariat entre ParisTech et l’Université de Nairobi ?

Nous avons reçu des informations sur le programme par un mél envoyé à tous les étudiants. J’ai postulé en envoyant mon CV et une lettre de motivation en février 2022 et puis j’ai passé un entretien avec Fethi Bedioui, Cyrine Slim, and Laura Trapiella, chercheurs à Chimie ParisTech. Tous les étudiants de l’Université de Nairobi reçoivent les informations sur de telles opportunités par mél. Puis j’ai rencontré Fethi Bedioui en novembre lorsqu’il est venu à Nairobi pour un workshop en électrochimie.

Que connaissiez-vous de Chimie ParisTech avant votre arrivée ?

Franchement, rien. J’ai regardé le site internet quand j’ai postulé pour le stage et j’ai été impressionnée par l’histoire de l’école. J’étais surprise d’apprendre qu’ils proposaient de telles opportunités en chimie dans une écoles d’ingénieur. Mais j’ai appris que l’équipe SEISAD de l’Institute of chemistry for life and Health Science (i-CLeHS) correspond à mon centre d’intérêt. Pendant la procédure de candidature, ils ont parlé du sujet de recherche, ils m’ont posé des questions sur mes connaissances en chimie pour définir le sujet. Et maintenant je travaille avec Cyrine Slim, Laura Trapiella, Sophie Griveau et Fethi Bedioui.

Qu’est-ce que qui vous intéresse ici ?

D’abord le sujet : la fabrication de biocapteurs. Je suis ravie d’en apprendre plus sur ce sujet. Et maintenant nous développons un biocapteur pour détecter les polluants pharmaceutiques.

Qu’est-ce que ce stage vous apporte ?

C’est intéressant parce que les chercheurs viennent de pays différents : Brésil, Mexique, Italie, Liban, Chine et Cambodge. Je peux découvrir et en apprendre plus sur d’autres cultures.

J’apprends aussi une nouvelle langue car l’école propose des cours de français.

C’est aussi un gros plus pour moi car j’enrichis mon parcours professionnel. Les entreprises au Kenya recherchent toujours des personnes qui ont une expertise et une expérience internationale. Ils valorisent l’expérience en Europe.

La façon dont les chercheurs travaillent ici est aussi très différente. Au Kenya, nous avons des techniciens de laboratoire qui nous aident pour tout. Ici, il faut être confiant et tout faire fonctionner soi-même. Donc j’apprends beaucoup de choses.

Et au Kenya, nous ne travaillons pas en équipe. Ici nous travaillons ensemble, nous devons travailler avec différentes personnes. Il y a une réunion d’équipe toutes les semaines. Chacun parle de ce qu’il/elle est en train de faire et si nous rencontrons des difficultés, quelqu’un nous aide. Ils trouvent toujours une solution. J’apprends à faire partie d’une équipe.

Et les équipements et les ressources sont facilement accessibles ici. Si vous savez les utiliser, vous pouvez les utilisez. Et si ce n’est pas le cas, ils vous apprennent à utiliser les instruments.

Quelles sont vos perspectives après le stage ?

J’écris mon mémoire de master sur les capteurs sous la supervision de Dr. Michira (Université de Nairobi) en même temps que je fais mon stage. Après avoir obtenu mon master, j’aimerais faire mon doctorat ici si une opportunité se présente.

Est-ce que vous aimez la vie à Paris ?

Oui bien sûr. J’ai dû relever quelques défis au début car c’était un peu difficile de trouver un logement à Paris. Mais grâce à un réseau d’étudiants kenyans à Paris, j’en ai trouvé un et j’ai pu demander mon visa. Puis j’ai dû m’adapter à la météo car j’ai attrapé froid à Noël. Mais maintenant tout va bien.

J’ai des cours de français avec d’autres étudiants et des doctorants ici si bien que je peux apprendre le français. Je visite Paris et la région pendant le week-end. J’ai aussi visité des musées pendant mon temps libre. J’ai visité le Château d’Ecouen avec ma classe de français et j’ai aussi visité le musée du Louvre et le musée d’Orsay. J’aime l’architecture parisienne.

Que conseilleriez-vous aux étudiants kenyans qui voudraient venir dans les écoles de ParisTech ?

Je les encourage vivement à venir dans les écoles de ParisTech. Les écoles sont polyvalentes, professionnelles et inclusives ; vous apprendrez beaucoup. S’ils veulent faire l’expérience de la culture française, découvrir ce que l’on voit dans les films et les livres, les écoles de ParisTech sont un bon moyen de le faire.

J’apprécie mon séjour ici. J’en apprends plus sur mon sujet, les biocapteurs. Mais j’apprends aussi beaucoup sur ce que font les autres étudiants, comment ils utilisent les équipements. L’équipe est vraiment aidante. Travailler et étudier ici est fluide et facile.

Et grâce à la bourse Erasmus+, je n’ai aucun problème pour vivre ici.

Avec le soutien d’Erasmus+ (Mobilité internationale de crédits, 2020-2023)

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